CA NE S'EST PAS SU
Ca ne s’est pas su mais vous le saurez.
Vous vous souvenez de l’histoire à épisodes du tableau présidentiel républicain installé dans la salle du conseil municipal de Vieux-Boucau.
Il y a dix huit mois, il était descendu de son piton plein axe mural pour se retrouver exilé au coin, et à gauche de surcroît, au pied du mur.
Destitué et remplacé par une toile d’un auteur sans doute local.
Commençait alors sa descente aux enfers.
A l’épisode suivant, il se retrouvait prisonnier derrière un écran de rétroprojecteur.
Réapparaissait quelques temps plus tard, toujours puni dans son coin.
Ensuite, une maladresse annoncée involontaire le renversait.
Comme dans un putch militaire.
On ne fait pas d’omelettes sans casser d’œufs.
La chute n’engendrait pas de pronostic vital engagé, mais brisait en mille miettes la vitre protectrice du cadre.
La glace était rompue.
Reconnaissez que c’est quand même mieux pour dialoguer dans une salle de conseil municipal.
Le héros balafré –enfin, le portrait- faisait du nudisme de nombreux mois.
En réalité, du printemps jusqu’aux premiers frimas matinaux.
Et oui, vendredi soir en conseil municipal, l’homme aux talonnettes avait repris de la hauteur, rhabillé et protégé derrière sa vitre.
Il s’est hissé sur la pointe des pieds pour se retrouver épinglé, juste à côté de celui qui l’a destitué.
Et à droite, siouplait.
C’est donc le dernier épisode (définitif ?) d’un feuilleton au premier épisode écrit en mars 2008.
Ca ne s’est pas su mais maintenant vous le savez.