LE PERSIFLEUR (178)
Le Persifleur a certainement fait un grand pas vers une réduction de son séjour futur au purgatoire (au mieux) ou en enfer (au pire).
Il a reçu, avant les fêtes de Soustons, la visite d’un équivalent du nonce papal. En l’occurrence, « un nonce extraordinaire », si l’on se réfère à l’étymologie cléricale exacte.
Sauf que l’émissaire -un pur laïc qui organisera, pour le compte de la paroisse, l’animation technique de la soirée mariale programmée au parc des Vergnes le soir du 14 août- cherchait à cet effet de l’énergie.
Pas la musculaire mais celle qui apporte la lumière.
Enfin tout du moins celle des humains.
Des voix seraient-elles insondables ?
Il y aurait, selon ses dires, impossibilité de se brancher sur les armoires électriques de la commune.
Elles seront pourtant curieusement opérationnelles le week-end suivant à l’occasion de la fête champêtre.
Comme elles le sont à chaque régate d’aviron.
L’efficacité de cierges allumés (éteints, ces lumignons ont un intérêt restreint, lumineux ils ne produisent pas de courant) restant aléatoire dans cet espace souvent venteux, la lumière ne pouvait donc plus venir que du compteur d’un particulier.
Le courant est heureusement passé entre Le Persifleur et son interlocuteur.
Le généreux (osons) donateur ne demandera aucun pourcentage sur une éventuelle quête.
Le Persifleur ignore toutefois s’il fera l’objet d’intentions particulières de la part de l’assemblée priante.