LE PERSIFLEUR (171)
Le Persifleur a remarqué, s’il en juge les commentaires de Lancelot du Lac et de Chevalier Servant du Mora (cf En rire ? ou en pleurer ? de dimanche 15 juillet), que les agissements de certains individus dans le Parc des Vergnes à Soustons ne vous laissent pas insensibles.
Il s’en passe en effet parfois de belles dans le coin.
Ainsi ce lundi le Persifleur a-t-il assisté de sa fenêtre au manège d’un automobiliste plus près de la vingtaine d’années que de la trentaine.
Deux bergers allemands sortaient de son véhicule immatriculé dans un lointain département.
Un trois quarts de blanc liquoreux en main, leur propriétaire à face rubiconde partait avec sa garde rapprochée pour une promenade sanitaire.
De retour à sa voiture il s’enfilait une nouvelle gorgée de vin, abaissant le niveau sous la barre de la demi fiole.
Le Persifleur a assisté à une étrange manœuvre de pénétration dans la voiture.
Une opération finalement apparemment bien rodée.
Il pénétrait seul par l’avant –normal pour une voiture à deux portes- puis se glissait avec des contorsions savantes sur la banquette arrière.
Ce n’est qu’assis et après avoir descendu un peu les deux vitres qu’il laisait entrer les deux clebs.
Le vieux prenait la place du mort.
Logique vu son âge.
Le jeune se mettait au volant (sans trace d’auto-collant A réservé aux conducteurs novices).
Le Persifleur voyait juste du jeune homme la tête penchée en bas.
Jusqu’à ce qu’il mette aux lèvres ce qui ressemblait bien plus à un pétard qu’à une cigarette.
Une dernière lichette de vin sucré et il mettait le feu à son brûlot.
Alors le fumeur de moquette s’allongea.
Très certainement pour un voyage en vol plané.
Plus de trois heures après, l’homme refaisait surface, reléguait les clébards à l’arrière et reprenait la route.
Le Persifleur doute fort qu'à cet instant tous les voyants d'alcoolémie et de stupéfiants clignotaient bien au vert.