LE PERSIFLEUR (125)
Le Persifleur n'ignore plus que certains habitants du quartier Mora sont vraiment gens d'importance.
Ainsi avaient-il déjà dans leurs rangs un président.
Et bien ils ont décidé il y a quelque temps -ça ferait plus cossu- qu'ils auraient également un maire.
Il parait selon les sondages -mais peut on s'y fier?- que le courant passe bien entre lui et ses administrés.
Que certains résidents ont évité de sauter les plombs grâce à ses connaissances acquises dans une vie antérieure.
Et pourtant ils sont nombreux à faire de la surtension au motif d'une vitesse excessive dans les rues de cette proche banlieue soustonnaise.
Ce maire -il menace de guerroyer avec son sonomètre contre les décibels dans le quartier- aurait-il donc été élu seulement par quelques uns des autochtones du coin?
Il nie en tout cas que ce soit le fait du prince.
Au fait, évitez de lui parler d'une monarchie rampante au quartier Mora: il pourrait péter un cable d'alimentation (électrique?).
Le premier magistrat de cette contrée s'est rendu compte (ne dites surtout pas "rendu comte"!) en lisant les échos du Persifleur qu'un individu lui faisait de l'ombre en se coiffant d'une couronne.
Et oui, le maire de Mora a vu que des commentaires étaient parfois signés d'un mystérieux "Roi du Mora".
Une auto-proclammation qui fait jaser dans les milieux républicains.
Le Persifleur n'a pu communiquer l'identité de l'homme au sang bleu, un crime de lèse-majesté pour le Maire Moranien dont c'était jusqu'à l'âge de la retraite la couleur quotidienne préférée.