ELLE A SON MOT A DIRE

Publié le par JMF

De Myriam Cousseau (Soustons) dont une partie du texte ci-dessous est parue dans la presse régionale :
"Serions-nous de ceux qui résistent ou bien les moutons d’un troupeau, s’il fallait plus que des mots …Bienheureux ceux qui répondent sans hésitation à cette question. Mais parfois devant la menace, sous la contrainte, les mots ne pèsent plus bien lourd.
Pourtant depuis toujours, la justice comme l’injustice, le courage comme la lâcheté, la tolérance comme le fanatisme, s’expriment d’abord par des mots puis par des actes. Ne brûle-t-on pas d’abord les livres, puis vient le tour les hommes ! Souvenez-vous les synagogues incendiées dans les années trentes, ou plus près de nous les talibans.
Le poids des mots ne doit pas être pris à la légère, car les conséquences de quelques palabres peuvent être dévastatrices. Alors, quand j’entends les termes de « racaille, de nettoyage au kärcher » dans la bouche d’un ministre de la république ou de certains candidats à le présidence de cette même république, oui j’ai honte et oui j’ai peur. Peur que ces mots : ceux prononcés tout haut et surtout ceux pensés si fort que tout le monde les a entendus ne se transforment en réalité.
Et alors que faire ? Rester vigilant, ne rien oublier, résister. Résister, d’abord par des mots puis par des actes, partout, tout le temps, et aussi longtemps que possible!"

 

 Très caustique

 

 

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C
Désolée j'ai fait une erreur de manipulation informatique. Une seule copie devrait suffire.
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C
Apparemment le message essentiel de mon article n’est pas passé. Je me permets donc Monsieur  de vous répondre pour y apporter quelques remarques qui j’espère préciseront mieux l’objectif primordial de ce papier.<br /> Premièrement cet article ne visait pas exclusivement M. Sarkosy. C’est pour cette raison d’ailleurs que je ne l’ai pas nommé. Pour cette même raison j’ai pris la peine de préciser que les termes de racaille (ou tout autre vocable du même genre) me choquent lorsqu’ils proviennent je cite : « de la bouche d’un ministre de la République ou de certains candidats à la présidence ». Le paragraphe concernant les actes anti-sémites et le fanatisme religieux avait également pour but de donner à mon propos une portée bien plus universelle tant au niveau historique que géographique. Par ces deux exemples je souhaitais insister sur le poids des mots et sur l’absolu nécessité de les utiliser à bon escient. Et sur ce point l’Histoire et non les légendes, nous démontre malheureusement trop souvent que les pires barbaries, les pires actes sont toujours précédés de paroles qui contiennent déjà en elles le germe de la bêtise humaine.<br /> Deuxièmement vous trouvez mes propos indignes et insultants. Moi je trouve indignes et insultants pour la République ceux de M. Sarkosy dont la mission première est de représenter les valeurs de respect et d’égalité de notre République. Je ne suis pas pédagogue mais je ne comprends tout simplement pas comment peut-on demander à quelqu’un de respecter l’Autorité ou autrui lorsque cette même Autorité vous traite de racaille. L’éducation ne commence-t-elle pas par l’exemple. Ne doit-on pas d’abstenir de faire subir à autrui ce que l’on ne veut pas subir. Pour ce qui est de l’amalgame racaille-ensemble des jeunes de banlieues, nous n’avons décidément pas entendu et vu la même chose.<br /> L’insécurité est effectivement un problème dramatique et récurrent dans notre pays. M. Sarkosy vous rassure tant mieux pour vous parce que malgré ses menaces la délinquance ne cesse d’augmenter en particulier en province (information donnée cette semaine au journal télévisé). La répression est nécessaire mais à mon sens doit ce faire dans le respect, dans l’égalité et dans la légalité. J’ai autant peur que vous pour les miens. Mais à cette peur légitime s’ajoute la crainte que mes gosses soient un jour tabassés parce qu’ils n’ont pas le bon faciès, la bonne couleur ou parce qu’ils vivent dans un quartier mal famé.<br /> Concernant les troupeaux de moutons, je ne prétends être la bergère de personne. Relisez bien les quatre premières lignes, je ne donne aucune leçon. Par cet article consciente de la chance qui m’est donnée de vivre dans un pays assez démocratique, je prétends seulement user et abuser d’une liberté trop souvent remisée et pourtant chèrement acquise parfois (cf. paragraphe sur les synagogues et le sectarisme) : celle de penser et d’émettre une opinion. Et à ce titre j’ai le doit, ne vous en déplaise, d’être profondément choquée, d’avoir peur et honte et de rester vigilante face à toute dérive, même verbale. Les moutons quant à eux ne sont pas bêtes, je leur fais confiance. La plupart sauront s’informer, consulter les chiffres et les rapports sur quelques thèmes tels que : l’évolution, du chômage, de la délinquance, l’état des systèmes éducatif, médical, judiciaire, carcéral…Pour ceux là mes chiens « peur et honte » sont inutiles. Pour les autres, j’espère que mon papier leur aura donner l’envie de se renseigner, de réfléchir par et pour eux-mêmes, loin de tout berger. <br /> PS : Je ne sais sur quels éléments vous fondez vos suppositions quant à mon bonheur dans cette époque. Vous n’êtes pas à ma place. Peut-être en reparlerons-nous un jour quand vos petits-enfants auront grandi.
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C
Apparemment le message essentiel de mon article n’est pas passé. Je me permets donc Monsieur  de vous répondre pour y apporter quelques remarques qui j’espère préciseront mieux l’objectif primordial de ce papier.<br /> Premièrement cet article ne visait pas exclusivement M. Sarkosy. C’est pour cette raison d’ailleurs que je ne l’ai pas nommé. Pour cette même raison j’ai pris la peine de préciser que les termes de racaille (ou tout autre vocable du même genre) me choquent lorsqu’ils proviennent je cite : « de la bouche d’un ministre de la République ou de certains candidats à la présidence ». Le paragraphe concernant les actes anti-sémites et le fanatisme religieux avait également pour but de donner à mon propos une portée bien plus universelle tant au niveau historique que géographique. Par ces deux exemples je souhaitais insister sur le poids des mots et sur l’absolu nécessité de les utiliser à bon escient. Et sur ce point l’Histoire et non les légendes, nous démontre malheureusement trop souvent que les pires barbaries, les pires actes sont toujours précédés de paroles qui contiennent déjà en elles le germe de la bêtise humaine.<br /> Deuxièmement vous trouvez mes propos indignes et insultants. Moi je trouve indignes et insultants pour la République ceux de M. Sarkosy dont la mission première est de représenter les valeurs de respect et d’égalité de notre République. Je ne suis pas pédagogue mais je ne comprends tout simplement pas comment peut-on demander à quelqu’un de respecter l’Autorité ou autrui lorsque cette même Autorité vous traite de racaille. L’éducation ne commence-t-elle pas par l’exemple. Ne doit-on pas d’abstenir de faire subir à autrui ce que l’on ne veut pas subir. Pour ce qui est de l’amalgame racaille-ensemble des jeunes de banlieues, nous n’avons décidément pas entendu et vu la même chose.<br /> L’insécurité est effectivement un problème dramatique et récurrent dans notre pays. M. Sarkosy vous rassure tant mieux pour vous parce que malgré ses menaces la délinquance ne cesse d’augmenter en particulier en province (information donnée cette semaine au journal télévisé). La répression est nécessaire mais à mon sens doit ce faire dans le respect, dans l’égalité et dans la légalité. J’ai autant peur que vous pour les miens. Mais à cette peur légitime s’ajoute la crainte que mes gosses soient un jour tabassés parce qu’ils n’ont pas le bon faciès, la bonne couleur ou parce qu’ils vivent dans un quartier mal famé.<br /> Concernant les troupeaux de moutons, je ne prétends être la bergère de personne. Relisez bien les quatre premières lignes, je ne donne aucune leçon. Par cet article consciente de la chance qui m’est donnée de vivre dans un pays assez démocratique, je prétends seulement user et abuser d’une liberté trop souvent remisée et pourtant chèrement acquise parfois (cf. paragraphe sur les synagogues et le sectarisme) : celle de penser et d’émettre une opinion. Et à ce titre j’ai le doit, ne vous en déplaise, d’être profondément choquée, d’avoir peur et honte et de rester vigilante face à toute dérive, même verbale. Les moutons quant à eux ne sont pas bêtes, je leur fais confiance. La plupart sauront s’informer, consulter les chiffres et les rapports sur quelques thèmes tels que : l’évolution, du chômage, de la délinquance, l’état des systèmes éducatif, médical, judiciaire, carcéral…Pour ceux là mes chiens « peur et honte » sont inutiles. Pour les autres, j’espère que mon papier leur aura donner l’envie de se renseigner, de réfléchir par et pour eux-mêmes, loin de tout berger. <br /> PS : Je ne sais sur quels éléments vous fondez vos suppositions quant à mon bonheur dans cette époque. Vous n’êtes pas à ma place. Peut-être en reparlerons-nous un jour quand vos petits-enfants auront grandi.
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C
<br /> Pensez- vous chère Madame que nous puissions croire à la sincérité de votre honte et de votre peur. Vous m’inspirez une  courte histoire. Celle d’une bergère qui lance ses deux chiens berger (honte et peur) pour regrouper les moutons au sein du troupeau de la pensée unique. Ainsi repris en main, comme les moutons de panurge, ils suivront le guide éclairé. Nous savons tous la fin de l’histoire.<br />  <br /> <br /> Pour effrayer les « brebis  égarées » vous mettez en parallèle : les « mots » de Monsieur Nicolas Sarkozy, que vous n’osez nommer,  avec les incendies des synagogues des années trente et les fatwas des talibans. Cet amalgame est insultant et indigne de tout débat politique. Cette méthode consistant à créer des réflexes de peur pour attirer de braves et peureux petits électeurs est déjà utilisée par d’autres.<br />  <br /> <br /> Ceux qui m’inquiètent pour l’avenir de mes petits enfants, madame, ce sont : les acteurs des tournantes, les incendiaires de voitures, les ‘caillasseurs’ d’agents de la force publique et de pompiers, les prédateurs des faibles et des personnes âgées, les agresseurs de ces enseignants donnant le meilleur d’eux même dans des conditions difficiles. Notre ministre par son parler vrai, lui, me rassure. Jamais il n’a fait d’amalgame entre ces agresseurs et l’ensemble des jeunes des banlieues. Ces termes qui font ‘rougir de honte ‘ votre front ; sont ceux employés par les victimes. Ils ne me  choquent pas plus que : sauvageons, charter ou seuil de tolérance 10% employés à une époque heureuse pour vous je suppose.<br />  <br /> <br /> Soyez rassurée  chère madame. Comme  vous le préconisez; nous saurons: rester vigilant, ne rien oublier, résister. Résister d’abord  etc.<br />  <br /> <br /> G.CAZABAT Soustons<br />  <br /> <br />
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J
Caustique sûr, mais quelle belle plume !
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